Il est toujours difficile de présenter le Tai Chi Chuan sans tomber dans les clichés et les idées reçues.

Difficile également d’éviter de tomber dans la facilité en faisant un copié/collé des banalités que l’on retrouve sur la plupart des sites internet et les réseaux sociaux.

Malgré tout, dans un souci de transparence, il est important que chaque cours de Tai Chi Chuan (TCC) puisse présenter clairement les spécificités de son style et de son école.

Oui, il existe plusieurs styles de TCC et chaque école a développé son propre process (ensemble de savoir-faire et de techniques permettant d’arriver à un résultat donné).

Les cinq styles de TCC les plus répandus sont les styles :

  • Yang
  • Chen
  • Wu
  • Sun
  • Hao

Il faut ajouter à cela que chacun de ces styles se ramifie en plusieurs branches, qui peuvent être très nombreuses et très différentes les unes des autres.

 

Ce que n'est pas le Tai Chi Chuan

  • Le TCC n’est pas une gymnastique douce : Le fait qu’il soit présenté comme cela dans les médias n’en fait pas une vérité. S’il est vrai que cette pratique est accessible à tous et que l’on peut la pratiquer jusqu’à un âge très avancé, il n’en reste pas moins vrai que c’est une discipline exigeante qui est bien plus qu’une gymnastique.

  • Le TCC n’est pas une activité de bien-être : C’est une voie de transformation profonde, et la différence est conséquente. Une activité de bien-être ne demande que peu d’investissement et délivre un résultat immédiat qui ne sera durable qu’un certain temps (relativement limité).
    Une voie de transformation va probablement être moins attrayante au départ et va demander un certain engagement, mais les bienfaits qu’elle va apporter dans la durée seront d’autant plus importants.

  • La pratique du TCC ne se limite pas à enchaîner des arabesques dans les parcs : L'enchaînement de « la forme » ne représente qu’une partie du TCC et le limiter à cette part revient à l’amputer des autres parts au risque d’en perdre l’essence même.

  • Le TCC n’est ni un sport de combat, ni un art martial externe pratiqué lentement : Les arts martiaux externes ont leur propre process pour travailler l’énergétique et aussi louables soient-ils, ils n’ont rien à voir avec le process des arts martiaux internes.

 

Tai Chi Chuan

Le Tai Chi Chuan (Taiji Quan) est avant tout un art martial interne chinois.

L'invention du Taiji quan est attribuée traditionnellement à Zhang Sanfeng (XIIe-XIIIe siècle), moine taoïste du monastère du mont Wudang, situé dans le Hubei au nord-ouest de la Chine. Il aurait élaboré cette technique après avoir observé un combat entre un oiseau et un serpent, combat à l'issue duquel il aurait constaté la supériorité de la souplesse sur la rigidité‚ l'importance de l'alternance du Yin et du Yang, l'efficacité des mouvements circulaires.

Le Taiji quan est plus probablement le fruit d'une longue maturation qui a réuni au cours des siècles l’efficacité des techniques de longévité taoïstes et des techniques martiales.

  • Taiji est généralement traduit en français par « faîte suprême », est une notion essentielle de la cosmogonie chinoise. Il représente la poutre faîtière d'une toiture alliée à l'idée ultime, évoquant en philosophie chinoise l'idée de la suprême poutre faîtière de la structure de l'univers, la clef de voûte indifférenciée d'où apparaissent le yin et le yang.
    C'est un des principaux symboles taoïstes et confucianistes.     

 

  •  Quan signifie « poing », ce qui ne laisse aucune équivoque sur l’aspect martial du Tai Chi Chuan. On le traduit parfois par « boxe du fait suprême » ou « boxe de l’ombre », personnellement, je parle parfois de « combat avec son ombre ».
    En effet, pour celui qui s’est essayé à la méditation, il est évident qu’il y a à l’intérieur de nous, un p’tit malin qui n’en fait qu’à sa tête. Parfois appelé mental, il est bavard, impétueux, incontrôlable, s'ennuie vite et a du mal à se concentrer.
    C’est par l’attention et l’intention (Yi) que l’on va travailler sur l’esprit en TCC et il est vrai qu’essayer de maîtriser ses pensées et son attention ressemble souvent à un combat intérieur.

 

Déroulement des cours

Nous pratiquons un style issu de l'école Yang.
Son fondateur, Yang Luchan, a développé son style en faisant une synthèse entre sa formation d'origine en divers arts martiaux, ses connaissances et expériences acquises au cours de ses rencontres et confrontations avec de nombreux experts, et l'étude des classiques du Taiji quan.
Yang Luchan était surnommé Yang Wudi : Yang l'invincible.

 

Les cours qui vous sont proposés par notre enseignent durent une heure trente et se découpent en plusieurs parties :

  • Ji Ben Gong : Il s’agit d’un travail d’échauffement, d’étirement, d’ouverture du corps et de relâchement.
  • Qi Gong et Nei Gong : Il s’agit d’un travail énergétique spécifique, dont le process est basé sur l’enracinement et le relâchement profond (Song).
  • Taolu : C’est l’aspect le plus connu du TCC, qui consiste à enchaîner une suite de mouvements en déplacement, dont chacun travaille sur une énergie (jin) spécifique. La forme que nous déroulons est la forme des 37 pas mis au point par Cheng Man Chin, qui s’est toujours présenté comme un disciple de Yang Cheng Fu, l’un des plus célèbres et fameux maîtres de TCC et petit-fils de Yang Lu Chan fondateur du style Yang.
  • Tuishou : Le travail des « mains collantes" se pratique avec un partenaire. Probablement pour s’adapter au public occidental, le travail à deux est malheureusement très souvent occulté des cours de TCC, ce qui est fort dommage.
    Pour en savoir plus sur le Tuishou, je vous renvoie à cet article.

Les 10 principes de Yang Chen Fu

  1. Garder la tête droite pour que le SHEN soit relié au sinciput.
  2. Rentrer légèrement la poitrine et étirer le dos.
  3. Relâcher la taille.
  4. Distinguer le “ plein ” et le “ vide ”.
  5. Baisser les épaules et laisser tomber les coudes.
  6. Utilisez l’esprit (l'intention) au lieu de la force.
  7. Coordonnez les parties supérieures et inférieures du corps.
  8. Harmonisez l’interne et l’externe.
  9. Lier les mouvements sans interruption.
  10. Rechercher le calme au sein du mouvement.

Association "La cinquième voie"

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